Mes aventures en Amazonie, je les raconte dans mon livre intitulé : « En Amazonie ».
Ce récit retrace mon séjour de plusieurs mois que j’ai effectué dans la jungle entre 2006 et 2007.
Toutes les histoires décrites dans cet ouvrage sont rigoureusement exactes. Quand j’étais sur place, j’écrivais tous les jours sur mon carnet de bord. C’est en relisant ces notes que j’ai pu ensuite réaliser ce livre.
Il raconte mon quotidien de biologiste volontaire au centre de recherche de Tambopata en Amazonie péruvienne alors que j’étudiais les perroquets.
C’est ici que j’ai réalisé mon premier documentaire animalier avec très peu de moyens et sans l’aide d’une production télé.
Avec le recul, je considère que cette aventure a été l’une des plus ardues mais aussi l’une des plus riches de mon existence.
Je vous offre ici un extrait du livre :
“Il est plus que temps de rentrer à présent, il fait presque nuit et lorsque j’allume ma lampe, je m’aperçois que les batteries sont bien faibles.
Malgré tout, je ne devrais pas m’inquiéter, je ne suis plus très loin de l’auberge.
Mais dans l’obscurité, je ne parviens plus à discerner l’entrée de l’étroit sentier qui m’a mené jusqu’ici. Impossible de couper à travers la forêt, car celle-ci est bien trop dense.
Pourquoi n’ai-je pas rechargé les batteries de cette lampe plus tôt ?
De toute façon, maintenant il est trop tard pour me poser ce genre de question et je dois trouver le moyen de me sortir de ce mauvais pas.
Devant moi, la rivière ; je pourrais nager jusqu’au chemin principal, à 500 mètres d’ici.
Si je choisis cette option, je devrai retirer mes bottes, laisser sur place mon sac à dos, mes jumelles et mon appareil photo.
Mais le problème majeur ne sera-t-il pas les tourbillons, les courants traîtres et les troncs dissimulés sous la surface ?
J’écarte assez vite cette solution périlleuse, d’autant plus que le niveau de la rivière n’est pas très élevé et que je pourrais peut-être longer le pied de la falaise même si l’eau m’arrivait à la taille.
Je n’ai plus beaucoup de temps pour réfléchir, je ne vois pas à plus de 2 mètres devant moi.
Première chose à faire dès mon retour, recharger les batteries de cette lampe !
Je me lance sur cette étroite bande instable et me déplace prudemment sur le sol glissant.
A chaque fois que je pose la main sur le mur d’argile, des morceaux se détachent et viennent m’éclabousser.
A chaque fois que je veux au contraire m’éloigner du bord, mes pieds s’enfoncent dans le sol trop meuble du lit de la rivière.
Soudain, à cinquante centimètres devant moi, j’aperçois un serpent enroulé sur lui-même. La surprise me fait bondir en arrière !
La lumière de ma frontale est si faible que je ne l’ai vu qu’à l’instant où mon pied allait se poser sur lui.
Immédiatement je cherche à l’identifier.
Long de 1 mètre environ, il est brun avec des triangles noirs tout le long de l’épine dorsale. Sa tête anguleuse présente des récepteurs infrarouges entre les yeux et les narines.
Un herpétologue l’aurait déjà compris, le monstre que j’ai presque « dérangé » est un fer-de-lance.
Ce serpent mimétique n’est autre que celui qui cause le plus de décès en Amérique latine.
Dans sa forme la plus imposante, il peut avoisiner les 2 mètres. Mon nouvel ami n’en fait que la moitié, mais il possède déjà suffisamment de venin pour m’expédier en enfer en deux temps trois mouvements !”
Pour voir le documentaire en version espagnol dont le livre a été tiré :
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