Sauver un animal, c’est une grande émotion ! Ayant travaillé 10 ans dans divers projets environnementaux et passant beaucoup de temps dans la nature, il m’est arrivé de rencontrer des animaux en détresse : oisillons tombé du nid, bébés tortues en danger de mort sur une plage, jeune manchot embourbé dans un trou d’eau, hibou blessé par une voiture…
Quand on peut donner une seconde chance à un animal aux portes de la mort, on se sent grandi, important. On se dit qu’on a servi à quelque chose, qu’il était nécessaire qu’on soit là.
Je me rappelle de cette hirondelle de fenêtre qui avait quitté son nid quelques jours trop tôt, que j’avais récupéré par terre et nourri. Lorsque je l’ai jugé enfin prête, je suis allé dans mon jardin, j’ai ouvert ma main et après quelques secondes, je l’ai vu décoller, prendre de l’altitude et disparaître dans le ciel. A ce moment précis, j’ai vraiment eu l’impression que je venais de réaliser la chose la plus importante au monde. Il faut le vivre pour le comprendre.
C’est sans doute pour retrouver cette émotion particulière que j’ai travaillé ensuite dans un projet d’étude et de sauvegarde des tortues marines. Le long de mon séjour, j’ai directement sauvé près de 200 bébés tortues et indirectement probablement bien plus.
Voir ces êtres si petits, si vulnérables être absorbés par l’immense océan pour ensuite affronter tant de dangers, ne peut laisser indifférent.
Je me souviens aussi de ce jeune manchot royal qui, tombé dans un bourbier, attendait la mort. Il était épuisé, avait les plumes souillées et ne pouvait plus bouger dans cette boue gluante. Passant là par hasard, j’ai alors saisi son cou et l’une de ses nageoires en prenant garde de ne pas trop approcher mon visage de son long bec. J’ai tiré en douceur et l’ai extrait de son piège mortel. Je le revois courir quelques mètres avant de s’immobiliser et de me regarder, l’air incrédule. Je me suis soudain senti lié à ce manchot pour toujours. J’ai même pensé que mon geste aurait des conséquences à très long terme, peut-être pour l’éternité.
En ce qui concerne le hibou grand-duc que j’ai ramassé, j’ai dû le transféré dans un centre de soin car il avait plusieurs fractures. Il s’était fait percuté par un véhicule sur une route forestière. Pour l’attraper sans me faire attaquer, j’ai d’abord jeté mon blouson sur lui. Ensuite, je me suis emparé de l’oiseau « empaqueté » sous le vêtement et l’ai mis dans mon coffre avant de le déposé le lendemain dans un centre spécialisé. J’ai appris plus tard, qu’après avoir été opéré, il a été placé quelques mois dans une volière avant d’être rendu à la vie sauvage dans les monts du Forez.
D’autres sauvetages ont eu lieu au cours de me déplacements, je ne vais pas tous les décrire ici. Je voulais simplement vous dire que si un jour vous parvenez à sauver un animal, vous vous sentirez sûrement une autre personne, plus grande, plus sage.
Dans mon cas, il y a peu de choses qui me rendent aussi heureux.
Si vous ne savez pas comment vous occuper de lui, le mieux est de le transporter jusqu’à un centre de soin car il est très difficile de maintenir un animal sauvage en vie. Faites aussi toujours attention aux becs, aux mâchoires et aux griffes de ces animaux qui ne savent pas que vous voulez leur venir en aide !
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